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You are currently viewing Séminaire : Modes de présence à l’ère contemporaine – séance 2
Crédit photo : Laura Henno, 2007

Date/heure
07/10/2016
9 h 30 - 12 h 30

Emplacement
La MSHA - salle 3

Catégories


Séminaire de l’axe IDEM : Modes de présence à l’ère contemporaine (2016-2017) – séance 2

Sous la responsabilité d’Alain Mons

7 octobre 2016 – 9h30 – 12h30 – MSHA, Pessac
ligne B, station de tram “Montaigne-Montesquieu”


La présence à l’image

Anne Beyaert-Geslin, Professeur des Universités – Université Bordeaux Montaigne

Programme

9h30-11h00 : Programmation du séminaire, propositions diverses à examiner, discussion

11h00-12h30 : La présence à l’image par Anne Beyaert-Geslin.

La question de la présence est invariablement attachée au portrait et à la représentation. Comme l’indique Alberti qui, lui-même, cite déjà Pine l’Ancien, la représentation s’efforce de « rendre présent ceux qui sont absents ». Toutes les études du portrait se réfèrent à cette mention liminaire pour décrire un « effet de présence » (Marin) et souligner le caractère dialectique de la présence par laquelle le portrait insiste sur l’absence de l’autre, présentifie en fait son absence.

Loin d’être exclusive, la dialectique de la présence et de l’absence trouve des manifestations très diverses et, outre la représentation, concerne les phénomènes de mémorisation ou la spiritualité qui, au travers du critère de la distance, confirme sa connivence avec l’aura (Benjamin). Les nouvelles technologies amènent à repenser cette dialectique dans la mesure où elles insèrent massivement dans notre présent des informations et des visages venus d’ailleurs. Ces interférences contemporaines suppriment la différence entre la topie et l’hétérotopie (Greimas) et caractérisent l’espace de la schizotopie (Merlini).

Comment sortir des apories de la présence qui enlisent la réflexion sur le portrait ? Si ces tensions de la présence et de l’absence tendent à se banaliser, en quoi cette expérience de l’autre reste-t-elle spécifique ?

Cette communication introductive entend poser les éléments d’une réflexion très générale. Elle s’efforcera tout d’abord de problématiser la présence du portrait avant de préciser en quoi cette présence à l’image diffère de celle du visage et d’essayer de saisir les conditions d’une énonciation. Il s’agit, dans une perspective sémiotique, de saisir les méthodes de la signification -ici les méthodes d’une conversion figurative et plastique- mais en se ressourçant auprès de l’anthropologie et des théories de l’image pour dessiner un lieu de réflexion commun.