Virginia Woolf, journaliste

C'est une profession qu'elle a découverte très jeune. À l'âge de 9 ans, elle crée et rédige le journal familial Hyde Park Gate News. Puis, à l'âge de 22 ans seulement, elle débute sa carrière de journaliste indépendante en 1904. Son premier article est un reportage sur les sœurs Brönte pour le quotidien The Guardian. Le journalisme lui a permis d'accéder à l'émancipation dont elle rêvait et d'acquérir son indépendance, « sa chambre à soi ». Elle est donc devenue journaliste bien avant de publier son premier roman, La Traversée des apparences (1915), qui est paru à l'âge de 33 ans.

Virginia Woolf a publié de nombreux articles dans de médias très divers – tant en Angleterre qu'aux États-Unis – principalement dans The Guardian, Times Literary Supplement, Nation & Athenaeum, The Criterion, Academy and Literature, Atlantic Monthly, Herald Tribune, Saturday Review of Literature, New York Evening Post, New Republic, The Bookman, The Listener et la presse féminine populaire telle que Good Housekeeping, Vogue, entre autres.

Cet ouvrage retrace l’empreinte journalistique de l’écrivaine, dont les proches, son père, Sir Leslie Stephen, et son mari, Leonard Woolf, étaient également journalistes. Il aborde également l'influence de Bloomsbury sur la presse britannique, ses membres accaparant des postes de rédacteurs en chef.

Icone incontournable du féminisme, Virginia Woolf a utilisé le journalisme pour exprimer ses positions sur les événements politiques et historiques de l'époque, dans son combat pour libérer les femmes du système patriarcal. Elle fut pourtant une digne représentante de la profession tout au long de sa vie, comme en témoignent la profusion de ses excellentes collaborations littéraires dans les journaux de son temps, ainsi que la modernité de ses articles politiques les plus engagés en faveur du féminisme et du pacifisme.

• Consultez le site de l'éditeur