Médiations - Informations - Communication - Arts
You are currently viewing Séminaire ADS – Corps construit, intelligence artificielle et domotique : nouvelle urbanité artistique

Date/heure
31/05/2022
14 h 00 - 16 h 00

Catégories


L’axe ADS du laboratoire vous invite à son séminaire qui se déroulera le 31 mai 2022, en ligne.

Corps construit, intelligence artificielle et domotique : nouvelle urbanité artistique

Pour vous inscrire, merci de cliquer sur le lien d’inscription. Vous recevrez le lien de connexion par mail.

Durant ce séminaire, nous aurons l’occasion d’écouter trois interventions dont les sujets se recoupent.

  • Aurélie Martinez

Body_building, des corps urbains.

Entre architecture et normes corporelles.

La biennale Organo, d’origine bordelaise, existe depuis 2011. Elle est définie comme « un évènement artistique autour du corps et des arts visuels ». Elle « présente art contemporain et performances à travers des propositions plastiques et esthétiques engagées et novatrices. Chaque édition, conçue comme une création, met en scène des artistes émergents, des créateurs en marge, tout comme des artistes confirmés, locaux, nationaux et internationaux. » Son septième volet élaboré en fonction du thème, intitulé : Body_Building, des corps urbains, offre des champs de recherches articulant corps et architecture, avec par exemple le travail de création de costumes de Pierre Kauffmann, inspirés des formes de monuments connus internationalement. L’architecture structurée en fonction de mesures corporelles nous renverra à différentes recherches plastiques allant du Modulor de Le Corbusier en passant par les ballets du Bahaus, l’art cynétique, le robot de Métropolis, la danse contemporaine de Sasha Waltz, de Lisa Buffano ou encore les créations de l’artiste contemporaine Lucie Orta.

Aurélie Martinez est chercheuse associée au laboratoire MICA, axe ADS. Ses recherches sur différentes perceptions du corps dit hors normes s’articulent autour d’un rapport étroit entre art et science.

  • Thomas Brunel

La maison intelligente : ingérence ou indépendance ?

En 1950, Ray Bradbury relatait l’histoire d’une maison intelligente, seule survivante de l’apocalypse, dans sa nouvelle There will come soft rain. Dans les années 2000, c’est le MCU qui reprend cette idée avec Jarvis, l’IA de Tony Stark. Une maison qui prend vie est un fantasme que la fiction n’aura de cesse de mettre en scène, avec plus ou moins d’effets visuels. La prothèse architecturale viendrait en aide à de nombreuses personnes en situation de handicap ou simplement vieillissantes, toutefois l’adoption des maisons intelligentes par le public reste lente. Entre l’anthropomorphisme de Tau, donnant une « personnalité » à la maison et la froideur psychopathique de HAL 9000, la domotique est souvent perçue comme un « gadget de riche ». Les solutions de domotique actuelles permettent à la maison de prendre vie et étendent nos capacités corporelles à un bâtiment devenu prothèse grâce à l’Internet des objets. Amenant l’IA dans notre quotidien, la domotique soulève nécessairement trois problématiques autour de la sécurité, du confort et de l’interactivité. La question se pose alors : peut-on réellement considérer la smart home comme une innovation mélioriste ?

Thomas Brunel est chercheur associé au laboratoire MICA, axe ADS. Ses recherches portent sur le corps et les nouvelles technologies, soulignant les ponts entre la réalité et la fiction, tout particulièrement la culture populaire.

  • Flavien Lo Presti

« Les prothèses motorisées et assistées par ordinateur: premiers pas vers un monde cyberpunk ou fantasme hollywoodien? »

Les prothèses motorisées et assistées par ordinateur deviennent de plus en plus courantes. Elles sont remboursées par la sécurité sociale, certains modèles sont accessibles en open source… Pour autant elles ne restent accessibles qu’à une frange congrue de la population concernée. Les raisons en sont multiples, de la complexité d’apprentissage à la déception que la prothèse motorisée ne remplisse pas le rôle que la fiction et les médias lui ont attribué. Ces prothèses motorisées ont, d’après des témoignages de leurs utilisateurs, changé le regard du public à leur égard. Ils seraient perçus comme des cyborgs, des personnes augmentées. Ce changement de regard quant à la prothèse est multifactoriel et tient tant de notre rapport à l’imaginaire qu’aux avancées technologiques mais aussi au changement de la perception du corps dans notre société. Si ces prothèses contribuent à une plus grande inclusivité des personnes munies qui en sont équipées, elles participent aussi à invisibiliser médiatiquement et aux yeux du grand public les personnes qui sont contraintes de s’en passer. De même, les efforts et contraintes d’apprentissage, de soin, d’entretien, du quotidien des personnes équipées sont rarement évoqués.

Flavien Lo Presti a obtenu son Master en histoire à l’Université Bordeaux Montaigne en 2021 dans le parcours « Développement, innovation, environnement du XVIème siècle au XXIème siècle » en présentant pour mémoire une étude de l’histoire des prothèses myoélectriques de 1945 à nos jours. Son mémoire a obtenu le soutien du Comité d’histoire de l’électricité et de l’énergie de la Fondation EDF et du Comité pour l’histoire de l’Inserm.

Pour vous inscrire, merci de cliquer sur le lien d’inscription. Vous recevrez le lien de connexion par mail.