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20/09/2011 - 21/09/2011

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Rencontres avec Jesús Martín Barbero

Philosophe et anthropologue colombien, spécialiste en communication et changement culturel

20 et 21 septembre 2011, Centre Beaulieu (Bordeaux), MSHA (Pessac), IJBA (Bordeaux)


En collaboration avec l’École Doctorale Montaigne Humanités et les laboratoires : MICA (Médiation, Information, Communication, Art – EA 4426), CLARE (Cultures Littératures Arts Représentations Esthétiques – EA 4198), AMERIBER (Poétiques et politiques – Pays ibériques et Amérique latine – EA 3656), l’IJBA (Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine) et les associations France Amérique Latine (FAL) et Espace Marx.

Programme

Mardi 20 septembre 2011
18h30-19h30 au Centre Beaulieu, 145 rue St-Genès, 33000 Bordeaux :
« De la Théologie de la Libération à l’inclusion socioculturelle et politique en temps de globalisation ».

Mercredi 21 septembre 2011
10h30-12h30 à la MSHA, 10 Esplanade des Antilles, 33600 Pessac :
Conférence « Regards sur les médiations, la cultures et les sociétés en Amérique Latine » dans le cadre du séminaire annuel de Recherche du MICA : « Hybridation, métissage, transferts ».

18h-19h30 à l’IJBA (plateau télé), 1 rue Jacques Ellul, 33000 Bordeaux :
Conférence « Analyse du traitement médiatiques des exécutions extrajudiciaires en Colombie« .
Contacts et informations : Marie Eetripaud-Bourjac (IUFM / CLARE) : estrjac@wanadoo.fr
Jean-Jacques Cheval (Bordeaux 3, ISIC / MICA) : jjcheval@msha.fr

« Plus qu’un universitaire, un intellectuel ou un scientifique ; le mot “navigateur” est celui qui décrirait au mieux ce que Jesús Martín Barbero représente pour les sciences sociales latino-américaines. Un créateur infatigable de cartes qui nous aide à nous mouvoir entre les cultures, l’éducation, les esthétiques, les narrations et, bien sûr, la communication. Les routes, les passages, les trajets et, comme il le dirait lui même, les « non lieux » qu’il nous a enseignés et montrés durant tant d’années ; ce sont les chemins par lesquels nous transitons maintenant, par milliers, voulant comprendre le devenir historique de notre temps propre »

Camilo Andrés Tamayo Gómez, Centro de Investigación y Educación Popular – CINE

Jesús Martín Barbero est né à Avila, en Espagne, en 1937. Il s’est installé en Colombie en 1963 et a obtenu la nationalité colombienne en 2003.

Il a étudié la philosophie à l’Institut de Philosophie de Louvain en Belgique, où il a présenté sa thèse de Doctorat en 1971 et a poursuivi des études postdoctorales en anthropologie et sémiologie à l’École de Hautes Études de Paris.

Il a fondé et dirigé le département de Communication de l’Université Del Valle à Cali (Colombie), où il a résidé de 1975 à 1995. De 1999 à 2003, il a enseigné au sein de El Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Occidente de Guadalajara, au Mexique. Il a été professeur invité de très nombreuses universités telle que l’Université Complutense de Madrid, l’Autonome de Barcelone, la Sorbonne, Standford, l’Université libre de Berlin, le King’s College de Londres, ou encore à New-York, Porto-Rico, Buenos Aires, Sao Paulo, Lima, etc.

Jesús Martín-Barbero a été également honoré du grade de docteur « honoris causa » de l’Université Nationale de Rosario (Argentine), de l’Université Pontificia Universidad Javeriana de Bogotá (Colombie) et de 3 autres universités. Il a été président de l’ALAIC (Association Latino-américaine des chercheurs en Communication), membre du Comité consultatif de la FELAFACS (Fédération Latino-américaine de Facultés de Communication Sociale). Il est membre du comité éditorial de plusieurs revues scientifique et également d’organismes tel le Conseil National en Sciences Sociales – Colciencias (le CNRS Colombien), le Conseil National colombien de la Culture et consultant pour les politiques culturelles de l’Unesco, de l’oei et de l’Aecid. Jesús Martín Barbero est un des principaux théoriciens latino-américains dans le champ de la communication et de la culture.

Puisant l’essentiel de sa matière dans les mondes hispaniques et latino-américains, l’auteur dresse la généalogie d’une culture populaire qui s’élabore au cours de processus de réception, de résistance, de reconnaissance et d’appropriation. Il se penche sur les cultures urbaines et populaires (musicales, audiovisuelles), les « telenovelas » en les analysant sous l’angle de « l’hybridation ».

Outre de très nombreux articles, Il a notamment publié les ouvrages suivants:

  • Comunicación masiva: discurso y poder [communication de masse : discours et pouvoir], Quito, 1978 ;
  • Comunicación educativa y didáctica audiovisual [communication éducative et didactique audiovisuelle], Cali, 1979 ;
  • De los medios a las mediaciones [Des médias aux médiations], Barcelona. 1987 ;
  • Comunicación y culturas populares en Latinoamérica [Communication et cultures populaires d’Amérique Latine], México, 1987 ;
  • Televisión y melodrama [Télévion et mélodrame], Bogotá, 1992 ;
  • Communication, Culture and Hegemony [Communication, Culture et Hégémonie], London, 1993 ;
  • Pre-textos: conversaciones sobre la comunicación y sus contextos [Pré-textes : conversations sur la communication et ses contextes], Cali. 1995 ;
  • Mapas nocturnos [Cartes nocturnes], Bogotá, 1998 ;
  • Los ejercicios del ver. Hegemonía audiovisual y ficción televisiva [Les exercices du regard, Hégémonie audiovisuelle et fiction télévisuelle] (con Germán Rey), Barcelona, 2000 ;
  • Oficio de cartógrafo. Travesías latinoamericanas de la comunicación en la cultura [Officedecartographie. Traversées latino-américaines de la communication vers la culture], Santiago de Chile, 2002.

Dans la préface de son ouvrage phare, Des médias aux médiations”, traduit en français, en 2002, aux éditions du CNRS, on pouvait lire ceci :
« Tel est le pari et l’objectif de ce livre : déplacer les questions pour permettre la recherche sur les processus de constitution de la culture de masse en échappant au chantage culturaliste qui les change inévitablement en processus de dégradation culturelle. Pour y parvenir, il faut les envisager du point de vue des médiations et des sujets, c’est-à-dire, du point de vue de l’articulation entre pratiques de communication et mouvements sociaux ».


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