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  • Type et nom du programme : ANR HyperOtlet
  • Durée : 3 ans (2017 – 2020).
  • Nature :
  • Pilotage : Bertrand Müller, directeur de recherche au CMH et porteur du projet, Olivier Le Deuff, MCF en SIC et chercheur au Laboratoire MICA, Benoît Epron, MCF en SIC à l’Enssib et chercheur d’ELICO, Catherine Muller, conservateur des bibliothèques à l’Enssib au pôle Publications de la recherche, Stéphanie Manfroid, responsable du service des archives du Mundaneum (Centre d’archives de la Fédération Wallonie-Bruxelles), Gabriel Popovici, IGE, responsable du centre documentaire de la MSH-Paris Nord, Arhur Perret, Doctorant en SIC (École doctorale de l’université de Bordeaux)
  • Financement : 150 120 euros, incluant le financement d’un contrat doctoral
  • Participation : Enssib, MICA Mundaneum de Mons, MSH-Paris Nord (CNRS, Universités Paris 8 et Paris 13)

Le projet HyperOtlet a été retenu suite à l’appel à projets ANR (Agence Nationale de Recherche 2017)

Le projet s’inscrit dans le défi 8 (Sociétés innovantes, intégrantes et adaptatives), axe 5 (Cultures, création, patrimoines) de l’appel à projets de l’ANR. HyperOtlet repose sur une œuvre majeure de l’histoire de la documentation, le Traité de documentation de Paul Otlet écrit en 1934 par le juriste et documentaliste belge.

Présentation 

les enjeux de recherche du Traité de documentation

Le projet HyperOtlet se propose précisément de revenir sur cette œuvre avant-gardiste afin de la replacer dans sa complexité contextuelle et de mettre à disposition d’une communauté d’experts, une éditorialisation critique du Traité de documentation. Inscrit dans les sciences de l’information et le développement des Humanités numériques, le projet de recherche vise à dépasser le modèle désormais classique de l’édition web augmentée pour permettre l’utilisation d’un outil d’édition scientifique critique qui s’appuie sur un nouveau dispositif numérique : «l’hyperdocument». Non seulement un texte augmenté, mais un texte décomposé en documents, susceptibles d’engendrer de nouveaux enrichissements, organisations et modélisations.

Le Traité de documentation, Le livre sur le livre : un enjeu majeur de recherche en SIC pour documenter l’histoire de la documentation

Théorie, méthodologie et pédagogie de la documentation, le Traité de documentation est un objet paradoxal dès lors que le projet documentaire de son auteur est de dépasser le livre, de le dé-livrer de sa clôture, de désintégrer son contenu sur des fiches re-déployées dans une encyclopédie-documentaire. Objet hybride, livre par sa reliure et sa clôture, il est aussi une accumulation de pages/fiches, une agglomération de dossiers, une collection de classeurs, un répertoire et une encyclopédie. Nous envisageons de le traiter comme un «hyperdocument», comme l’espace d’un dispositif de régulation d’une nouvelle technologie intellectuelle (Pascal Robert) et d’une nouvelle architecture de la connaissance : la documentation.

Comme «hyperdocument», le TD contient en lui-même les conditions et les possibilités de sa mise en « documents », de sa «documentarisation». Comme livre il contient la matière pour fixer une nouvelle tradition intellectuelle et éditoriale. C’est donc dans ces tensions entre technologie, matérialité, organisation des savoirs et invention d’une tradition que le projet est placé.