Date/heure
17/03/2016
17 h 30 - 19 h 30
Catégories
De la Confession de soi à la confiscation de soi
Séminaire international séance 6
Séminaire coordonné à Bordeaux par : Franck Cormerais
jeudi 17 mars 2016 – 17h30 – 19h30 – MSHA, Pessac
ligne B, station de tram « Montaigne-Montesquieu »
Contributions de Franck Cormerais et Amar Lakel
La dynamique de l’éditorialisation numérique en général et des réseaux sociaux en particulier transforment profondément les modes de subjectivation dans l’espace public. L’évolution des techniques de soi est accompagnée par un nouveau régime de traces qui se démultiplie
dans le développement des plateformes de publication en ligne (blog, réseaux sociaux, social bookmark, économie du partage). Ce régime de la trace numérique contribue à mutation d’un rapport à soi à travers les thèmes de la conversion (métanoïa) et de la confession (aveu).
Une herméneutique du sujet aujourd’hui ne peut se concevoir sans un détour par la convertibilité des données et les modes d’écriture associés à des «exercices existentiels». Par ailleurs, l’économie politique de ces plateformes numériques de l’aveu et du don repose entièrement sur la reconstruction a posteriori du sujet, de l’auteur. Big datas et algorithmes sont les nouvelles technologies de la confession au service d’une subjectivation de soi (Klout dis moi à quel point je suis influent !) mais surtout d’une subjectivation au service des pouvoirs qu’ils soient marketing ou juridico politique.
Entre confession et confiscation se joue un destin d’une individuation qui par le biais du «web 2.0» relance, à travers les Humanités digitales et ses méthodes, la question difficile d’une définition actuelle de l’auteur.
La séance sera retransmise en direct sur : http://www.polemictweet.com/
Plus d’informations et l’ensemble du programme en ligne sur le site : http://seminaire.sens-public.org
Le séminaire est réalisé en collaboration par la revue Sens Public, l’IRI, l’Université de Montréal, Dicen-IDF, Université de Bordeaux, Université de Technologie de Compiègne. Il a été créé en 2009 en partenariat avec le laboratoire Invisu (INHA-CNRS).