Date/heure
16/11/2016
14 h 00 - 17 h 00
Emplacement
la MSHA - salle 2
Catégories
Séminaire de l’axe ADS : figures de l’urbanité (2015-2017)
Anthropotechniques de l’auto-design – Cycle 2 – Séance 2
Sous la responsabilité de Bernard Lafargue et Thomas Brunel
Mercredi 16 Novembre 14h-17H, MSHA, Pessac
Intervenant
Jouer à un Jeu, Technicité et Auto-Design dans la Sphère Vidéo Ludique
Par Vincent Ligeard, Master 2 Arts Plastiques sous la direction de Richard Leeman.
« J’étais coincé entre deux soldats, pas le temps de recharger, je me suis fait tuer ! » Dans un jeu, étrangement, on ne parle pas de notre personnage, ni de ses actions ou de son image, mais on prend sa place pour narrer nos aventures. Avec leurs règles multiples, leurs interfaces ludiques, créatives, leurs innovations techniques et leurs designs surprenants, les Jeux Vidéos et leurs grands-frères, les Jeux de Plateau, offrent des expériences incroyablement variées. Il s’agit du rare médium pouvant nous faire vivre un tel nombre de vies. Affronter des hordes de zombies ou commander une armée de fantassins, bâtir une ville ou marchander ses biens, explorer ou apprendre, les Jeux nous enseignent et nous construisent. Et de l’Avatar à la Personnalisation, en passant par la Personnification, nous, joueurs ou néophytes, recevons ces informations lors de nos parties. Alors qu’en est-il des idées explorées par l’Anthropotechnie avec le Jeu ? Comment joue-t-on à un Jeu ? Y-a-t-il de si nombreuses formes d’expériences ? Toutes différentes ? En quoi notre Corps peut être pris à parti ? Sujet à de quelconques architectures de Game Play ? Les Interfaces sont-elles le liant entre le support et le joueur ?
Vincent Ligeard est étudiant de Maîtrise en Arts Plastiques. Passionné par les Jeux Vidéo et leurs Précurseurs, il s’intéresse au Game Design et à tout ce qui se rapproche des Techniques de création ludique et numérique.
Thème 2015-2017 : Anthropotechniques de l’auto-design – Second cycle
Problématique
Dans notre monde de l’art, qui a succédé à celui de l’idéologie, le souci esthétique de soi est devenu le souci fondamental. Il a pris la forme de « l’auto-design ». Pour le pire comme pour le meilleur. Le pire lorsque ses artistes-designers phares prennent la place du philosophe-roi de La République et de ses mille épigones pour mettre en œuvre un « design total » habile à drainer le désir de servitude volontaire de « l’homme-pluvier » du Philèbe, comme le craint une lignée de penseurs, de Marx à Stiegler en passant par Loos ou Foster. Le meilleur comme l’espère une autre lignée, qui va de Nietzsche à Sloterdijk en passant par Michaud, Groys ou Shusterman, lorsqu’ils suscitent en tout un chacun le désir de designer sa propre existence pour ajouter l’exotisme de la petite touche de son auto-design au « design global » de la sculpture sociale du monde de l’art. Ce n’est que dans cette dernière perspective, sociale, éthique, politique et écosophique, que le fameux vœu de William Morris: « être beau de corps, de cœur et d’esprit en travaillant de conserve avec ses concitoyens dans un bel environnement » pourrait se réaliser.