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You are currently viewing Conférence de Maéva Rheinart et Hélène Crombet

Date/heure
02/05/2012
13 h 30 - 16 h 30

Emplacement
la MSHA - salle 2

Catégories


Désigner son existence : vers un corps métissé et créolisé via la chirurgie esthétique dans l’art photographique et dans la littérature-monde en français

Conférence de l’axe 4 du MICA :  Art / designer notre vie, scénographies et figures de l’urbanité

Mercredi le 2 mai – 13h30-16h30 – MSHA, salle 2, Pessac


Intervenants

Le masque-prothèse dans tous ses états en photographie contemporaine : étude et concepts relatifs aux portraits photographiques de Christophe Beauregard et de Phillip Toledano, à la suite du travail d’Orlan

Maéva Rheinart, doctorante en Esthétique

La thématique Désigner son existence ouvre la voie à diverses possibilités qu’offrent les pratiques de soi. Des techniques de soi divergentes, qui se situeraient entre les concepts de « créolisation » et de métissage au sens où les emploie Edouard Glissant. Cette conférence a pour objet d’aborder la thématique de la chirurgie esthétique via le portrait photographique contemporain. Ainsi, il s’agit de penser en quoi le « masque-prothèse », visage ayant subi au moins une intervention de chirurgie esthétique, fait état des diverses pratiques de soi. Loin d’évoquer une similitude de ces interventions médicales, les séries photographiques « Chirurgies » de Christophe Beauregard et « A New Kind of Beauty » de Phillip Toledano favorisent et ouvrent une réflexion sur l’hétérogénéité de ces pratiques chirurgicales. Volontiers pluridisciplinaires, ces portraits, qui se situent au carrefour entre art et médecine, nous invitent également à réfléchir, à élucider et à ranimer des concepts relatifs à la thématique de la chirurgie esthétique.

 

Dessiner des lignes de faille :la créolisation narrative à l’œuvre dans un roman de la « littérature-monde » en français

Hélène Crombet, doctorante en SIC

La « créolisation » définie par Edouard Glissant tel un processus de mise en relations de différentes cultures subsume une ambivalence fondamentale comprenant une violence, mais aussi une créativité poétique propres à ces rencontres. Lignes de faille de Nancy Huston (2006) apparaît dans cette perspective comme l’œuvre créolisée par excellence, incarnant à même le corps des lignes déliées de l’écriture une narration « transchronique » et transculturelle, et semble ainsi satisfaire à ce que préconise le manifeste pour une « littérature-monde » en français paru en 2007 : capter les « énergies vitales » du « monde qui devant nous émerge » en vue d’une poétique de la mondialité, et donner, à la faveur d’un roman éclatant par la polyphonie qu’il met en jeu et en je, « voix et visage à l’inconnu du monde – et à l’inconnu en nous ».