Date/heure
17/04/2023
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15e Journées d’études TIC.IS (TIC Information et stratégies)
Plissement numérique du monde (Pour une réflexion post-anthropocène ?)
organisé par Jacques Araszkiewiez (UCA), Amandine Lebrun (UCA) et Vincent Meyer (UCA), pour le Comité de pilotage TIC.IS.
1er et 2 juin 2023, Université Côte d’Azur, Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable, URE TransitionS
Le groupe TIC.IS coordonné par le MICA-ICIN (Université Bordeaux Montaigne) est un des groupes de travail de la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication (SFSIC). Depuis sa création, il s’est donné pour objectif d’engager des réflexions de type épistémologique en mobilisant des approches conceptuelles inédites concernant les environnements numériques. Dans la continuité de cette démarche, nous vous proposons pour ces 15e journées d’études d’explorer la notion de plissement numérique du monde.
Le plissement numérique du monde – notion que nous interrogerons tout au long de nos travaux – invite à une réflexion globale et locale en sciences humaines et sociales en général et en sciences de l’information et de la communication en particulier. Une généalogie de la notion, du pli deleuzien (Deleuze, 1988) en passant par le dispositif foucaldien (Foucault, 1977) ou du côté des transformateurs (Lyotard, 1977), aurait son intérêt. Immanquablement cependant, elle masquerait ce que le plissement numérique a de caractéristique : d’être inactuel et pourtant relié à l’innovation permanente et à la création. Ce paradoxe n’est qu’apparent. Le plissement numérique du monde ne recèle en effet aucun mystère sous l’angle de l’analyse d’une quelconque causalité, fusse-t-elle numérique, de l’état du monde. Il en constitue, obtus, complexe et chaotique le plan de consistance.
Un autre chemin est d’inscrire le pli dans un diagramme dynamique de notions, intensités désirantes, monade, micropolitiques et autres figures comme celle de la strate, cet émerveillement géologique, avec ses formes et ses couleurs qui manifestent les temps longs de la sédimentation comme les temps courts de l’action localisée de forces telluriques. Il s’agirait alors d’un témoignage scientifique de la complexité et du chaos ou, c’est selon, une théorie à ciel ouvert interrogeant les échelles de temps et d’espaces. Les travaux de Manola Antonioli (2010) sur l’architecture permettent d’effectuer un pas de plus. L’auteur identifie une forme-monument devenue événement de prendre en charge les flux humains et nonhumains via l’analyse des données. Le plissement numérique se situe donc dans une ère post-anthropocène. Si les bâtiments s’adaptent aux flux, l’étude de l’empreinte humaine dans la nature ne peut se contenter d’une rhétorique des effets réintroduisant subrepticement une différenciation assez nette entre nature et culture. Le plissement numérique invite à une réflexion sur les hybridations de l’humain au non-humain en architecture, en médecine (hyper-personnalisation, épigénétique, utilisation des nanotechnologies), ou bien encore avec l’IOE (Internet of Everything, Internet of body and Internet of things). Il interroge en même temps les devenirs humains et ceux des milieux associés. Que sera donc cette symbiocène ? L’accélération évoquée par Hartmunt Rosa (2016) ou bien l’irritation croissante associée à la montée du paradigme immunitaire décrit par Roberto Esposito (2010), ou encore les deux associés ?
Dès lors, une tâche sensible semble s’imposer aux chercheurs : décrire à nouveaux frais ces arrangements collectifs d’énonciation, ces hybridations et gémellités, cette artificialisation du monde. Quelques oppositions et exemples peuvent servir de point de départ à nos descriptions du plissement numérique comme à nos réflexions :
- Intérieur/extérieur : territoires, environnements, milieux, écosystèmes
- Inclusion/exclusion : savoirs, accessibilité, transmission, usages, compétences, sociabilité
- Humains/non humains : transhumanisme, robotisation, intelligence artificielle, agent conversationnels, chat GPT
- Innovation/acceptabilité sociale : opinion, adhésion, jugement collectif, acceptation du changement
- Virtuel /actuel : médias, communautés, indicateurs quantitatifs de performance
Calendrier :
- Date limite de soumission des propositions : 17 avril 2023 (3000 à 4000 caractères espaces compris)
- Avis aux auteurs 27 avril 2023
- Réception des textes complets : 25 mai 2023 (30 000 caractères maxi : environ 12p)
- Journées TICIS 2023 : 1er et 2 juin 2023 à l’IMREDD, 9, rue Julien Lauprêtre, 06200 Nice
- Réception des textes aménagés : 6 octobre 2023
Réception des propositions de communications :
Propositions à adresser à jacques.araszkiewiez@unice.fr et vincent.meyer@univ-cotedazur.fr
Texte de 3000 caractères espaces compris, présentant les éléments suivants :
- Titre - Auteur(s), (prénom, nom, fonction, institution, courriel)
- Résumé (problématique, objet de recherche, méthodologie et plan) - 5 mots clés
- Pistes bibliographiques.
Texte final
La longueur maximale des articles est de 30 000 signes (résumé/abstract et bibliographie inclus), en simple interligne. Les manuscrits comportent un bref résumé en français et en anglais de 400 signes maximum, ainsi que les mots-clés pour chaque résumé (titre également traduit). Une feuille de style sera communiquée aux auteurs.
La réception du texte final conditionne la participation aux journées. Une sélection de textes sera proposée à publication dans un ouvrage reconnu ou un numéro spécial de revue.
Comité de pilotage TIC.IS
- Lise VIEIRA – Université Bordeaux – Montaigne – Coordination du groupe TICIS
- Serge AGOSTINELLI – Université des Antilles et Guyane
- Roger BAUTIER – Université Paris 13
- Monique COMMANDRE – Université de Perpignan
- Raja FENNICHE DAOUAS – Université de la Manouba – Tunis
- Jean–Thierry JULIA – Université Toulouse 3
- Stéphane ONEE – Université d’Orléans
- Pierre-Michel RICCIO – Ecole des Mines d’Alès
- Geneviève VIDAL – Université Paris 13
Comité scientifique des 15e Journées TIC.IS
- Jacques ARASZKIEWIEZ – UCA – TransitionS
- Serge AGOSTINELLI – Université des Antilles et Guyane – LAMIA
- Noble AKAM – Université Bordeaux – Montaigne – MICA
- Roger BAUTIER – Université Paris 13 – LABSIC
- Daniel BONNET– Université Lyon 3 – ISEOR
- Peggy CADEL – UCA – TransitionS
- Isabelle CHOQUET – ICHEC Bruxelles – MICA
- Monique COMMANDRE – Université de Perpignan – VECT
- Frédéric COUSTON – UCA TransitionS
- Raja FENNICHE DAOUAS – Université de la Manouba – Tunis
- Gabriel GALLEZOT – UCA – TransitionS
- Jean-Thierry JULIA – Université Toulouse 3 – LERASS
- Eric LACOMBE – eGuilde – MICA
- Armand LIETART – CPEONS FWB – MICA
- Vincent MEYER – UCA TransitionS
- Bertrand MOCQUET – AMUE – MICA
- Jean - Max NOYER – UTLN/AMUE - IMSIC
- Stéphane ONEEc – Université d’Orléans – VALLOREM
- Catherine PASCAL – Université Bordeaux – Montaigne – MICA
- Pierre–Michel RICCIO – Ecole des Mines d’Alès – Mines ParisTech
- Annick SCHOTT – IUT Bordeaux-Montaigne – MICA
- Geneviève VIDAL – Université Paris 13 – LABSIC
- Lise VIEIRA – Université Bordeaux-Montaigne – MICA
Comité d’organisation des 15e Journées TIC.IS
- Jacques ARASZKIEWIEZ – UCA
- Amandine LEBRUN – UCA
- Vincent MEYER – UCA