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20/03/2023

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Villes et territoires intelligents

Concepts, enjeux et stratégies d’actions

Ramzi TURKI, MC-HDR (Responsable de l’Équipe ADNT, Univ. Sfax)


La deuxième édition de "Digi Arts and Sciences" se tiendra du 2 au 6 juillet 2023 à Djerba, avec pour thème les "Villes et territoires intelligents : Concepts, enjeux et stratégies d’actions". Cette édition fait suite au premier colloque international "la pédagogie à l'ère du numérique, les entraves et les enjeux" qui s'est tenu lors de la première édition de "Digi Arts and Sciences" également à Djerba en juillet 2022. Le premier colloque international a été un succès, rassemblant des participants venus du monde entier pour discuter des enjeux et des défis de l'utilisation des technologies numériques dans l'éducation. Le deuxième colloque international "Villes et territoires intelligents" poursuivra cette réflexion en explorant les différentes dimensions de la smart city et en examinant les stratégies d'action pour rendre les villes plus intelligentes, durables et inclusives.

L'organisation de cet événement est le fruit d'une collaboration entre l'Ecole Doctorale en Sciences et Ingénierie Architecturales ED-SIA-ENAU, le laboratoire Langage et Traitement Automatique représenté par l'équipe de recherche "arts design et nouvelles technologies" Adnt et l'Université Virtuelle de Tunis UVT. Des partenaires ont été impliqués dans l'organisation du notamment le centre de recherche en numérique de Sfax, l'Université Libre de Bruxelles, l'Université Salah Boubnider Constantine 3 en Algérie, l'Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis (Univ. Tunis), l'Institut Supérieur de la Mode de Monastir (Univ. Monastir), le Laboratoire MICA de l'Univ. Bordeaux Montaigne, l'Ordre des Architectes de Tunisie (OAT), l'Union des Artistes Plasticiens Tunisiens et l'Association Bizerte Smart City."

Ce colloque se concentrera sur trois axes : villes, intelligence artificielle et territoires durables, image et imaginaire de la ville, ville et créativité. Il comprendra une discussion sur la ville redéfinie comme « l'espace pour les organismes vibrant de l'information, les capteurs et actionneurs civils ». Les nouveaux défis posés par les villes intelligentes et le déploiement des nouvelles technologies seront également discutés. Le deuxième axe examinera l'image de la ville et la façon dont elle est représentée dans la littérature et les arts. Le troisième axe abordera la créativité et son rôle dans le développement des villes intelligentes et des territoires durables.

Ce colloque explore de nombreuses perspectives liées à l'avenir des villes, notamment l'utilisation de nouvelles technologies, du numérique et du BIM (Building Information Modeling). Le développement des smart cities et des nouvelles technologies est l'un des principaux sujets de préoccupation dans le domaine de l'architecture et du design urbain. Les avancées technologiques telles que l'Internet des objets (IoT), l'intelligence artificielle (IA), le big data et le BIM ont le potentiel de transformer la façon dont les villes sont conçues, construites et gérées. Étant conscients que la conception et la construction de bâtiments intelligents qui intègrent ces technologies peuvent améliorer l'expérience utilisateur et offrir des fonctionnalités améliorées telles que des systèmes de sécurité automatisés, une gestion efficace de l'énergie, des systèmes de ventilation intelligents et des espaces de travail flexibles, ce colloque rassemblera des professionnels, des universitaires et des experts pour explorer les dernières tendances et innovations dans ce domaine et travailler ensemble pour façonner les villes du futur.

Mots clés

Architecture, citoyen-acteur, développement territorial, durabilité, ville intelligente.

Argumentaire

Les deux dernières décennies ont connu de grands bouleversements à l’échelle planétaire : le développement incontrôlable des technologies de l’information et de la communication (TIC), « l’émergence de véritables smart citiy » (Douay et Henriot, 2016), l’automatisation, la cybernétique, mais aussi la recrudescence alarmante des changements climatiques accompagnée par la raréfaction des ressources brutes, les crises sanitaires et la fragilisation des liens sociaux, etc. Étroitement liés, ces facteurs n’ont pas été sans impact sur les lieux, pratiques et modes de vie humains devenus résilients, connectés, actifs et sentients. Ainsi, la ville est en train d’éprouver des mutations profondes. En effet, outre l’émergence de nouveaux modèles politiques et économiques, la compétitivité des ressources humaines et économiques, villes, territoires et espaces architecturaux sont en train d’être repensés, revisités et réinventés, tout comme les processus et les outils de leur mise en oeuvre, et ce, en concertation avec les divers acteurs citoyens/usagers, entreprises, marchés de biens et de services, gouvernements, communautés locales, universités impliquant des compétences indéniables d’arraisonnement par la pensée. L’intelligence collective « reflète une capacité plus profonde de comprendre son environnement, saisir et faire sens des choses » (Gottfredson, 1997).

Quels défis les villes intelligentes et le déploiement des nouvelles technologies posent-ils ? La ville intelligente et les territoires en interconnexions, en toutes leurs dimensions, leurs aspects et leurs devenirs sont l’objet d’études et d’échanges de ce colloque, et ce conformément à trois axes :

Axe 1 : Villes, intelligence artificielle et territoires durables

À l’ère de l’intelligence artificielle, de la communication et de la durabilité environnementale, la ville est redéfinie comme « l’espace pour les organismes vibrant de l’information, les capteurs et actionneurs civils » (Carta, 2017). Elle accueille l’ensemble des actions/réactions générées par les acteurs et par l’environnement. En effet, une stratégie d’action visionnaire de l'aménagement durable d'un territoire encourage à la densité, à la mise en place de dispositifs d’appoint pour la maîtrise énergétique et à la mixité (Lucan, 2012). Elle prévoit des espaces sains et salubres, avec une mobilité efficace, performante et confortable. Certes, l’espace habité, actif et sentient, est un champ de la connaissance et de l’open-source. Il est un écosystème créatif basé sur les écoles, les universités, les musées et les centres culturels. Ces espaces inclusifs deviennent des incubateurs d’idées, de projets et d’affaires innovantes, renforçant les relations communautaires collectives et unificatrices par des projets et des actions favorisant les démarches collaboratives et entrepreneuriales.

L’architecture, considérée comme un environnement de simulations (Le Blanc, 2015), devient plus incrémentale, participative (Kroll et Bouchain, 2013) et propice à la créativité et au développement de systèmes performants mis à la disposition de citoyens-acteurs censés être des citoyens-intelligents. À ce niveau, nous arrêtons le questionnement suivant : dans quelle mesure le citoyen pourrait-il contribuer activement aux démarches d’intelligence(s) des villes et des territoires ?

De ce fait, de nouveaux défis s’imposent pour la médiation des savoirs, accentuant le besoin de se former aux technologies qui impactent étroitement les modes d’emploi des espaces, des équipements et des objets connectés (Bouchereau & Roxin, 2022). Les nouvelles technologies numériques offrent, également, de multiples possibilités pour une meilleure préservation et valorisation du patrimoine (matériel et immatériel) et son partage à l’échelle universelle. Les espaces réactivés (par la réalité virtuelle, augmentée ou mixte), les parcours culturels et sociaux avec la multiplication des activités et des expériences sensorielles (usage des technologies audiovisuelles), favorisent les rencontres, la convivialité et la cohésion sociale.

Cet axe vise à développer des propositions de réinvention du cadre bâti. Il approche la stratégie du développement territorial en profitant des mérites de la ville intelligente (E-ville ou Ville 4.0), dont l’intelligence collective constitue un point prépondérant.

Axe 2 : Image et imaginaire de la ville

S’interrogeant sur la ville image revient à questionner les nouvelles structures anthropologiques de son imaginaire. A la fois incarnation imaginaire et source d’imaginaire, la ville nous offre les clés du passage de l’imagerie au fantastique. Pour Bachelard, l’imagination « comme processus de conception, n’est plus la suivante du perçu ou du déjà vécu, elle est première, psychiquement fondamentale, créatrice de l’homme lui-même » (Torgue, 2012).

La ville en perpétuelle mutation n’interpelle-t-elle pas la perception ? Bergson dans son ouvrage ‘Matière et mémoire ’ fait appel au virtuel et à son rôle central dans la théorie de la perception pure structurée selon trois moments qui s’organisent autour de la perception virtuelle, l’action virtuelle et l’image virtuelle. Cette image implique le spectateur dans un univers séduisant, innovateur et immersif. Le numérique est puissant et indéniable dans le fonctionnement de l’espace public à travers des systèmes de production industrielle en répondant à des besoins d’ordres économique, communicationnel, social, culturel et artistique. Une automatisation croissante des processus de gestion, impliquant une approche collaborative de la fabrique de la ville et de son fonctionnement, est derrière les appellations ville intelligente, ville créative, ville connectée, ville digitalisée, ville ouverte, smart city. Ceci lui permet d’être classée comme ville de l’UNESCO affrontant les défis du numérique et visant le développement urbain durable. Toronto, ville Canadienne, est classée première ville créative des arts médiatiques grâce aux projections virtuelles, aux mises en scène architecturales, aux téléprésences, aux applications mobiles interactives, à la réalité augmentée ; stimulant la collaboration des citoyens engagés au sein d’une ville éco-responsable en mesure de transformer cet engagement spatial en un engagement social.

La ville intelligente n’est-elle pas un moyen de médiation culturelle qui fonde dans le passé, le présent et l’avenir “les langages par lesquels les hommes peuvent penser leur vie sociale, peuvent imaginer leur devenir, peuvent donner à leurs rêves, à leurs désirs et à leurs idées, les formes et les logiques de la création ?” (Lamizet, 1999). A quel point la ville est-elle source de médiation culturelle ? Quel apport l'imaginaire urbain procure à une ville dite intelligente inscrite sur la liste du patrimoine mondial ?

Axe 3 : Ville et créativité

De nos jours, les villes deviennent de plus en plus intelligentes et créatives. Dans son ouvrage « Qu’est-ce que la ville créative ? », Elsa Vivant (2009), a défini le terme « ville créative » en se référant à une multiplicité de concepts : l’art, la culture, l’environnement, l’intelligence territoriale, le patrimoine et l’architecture, qui donnent à une ville sa marque, sa spécificité et son identité propre. La ville créative est ainsi mouvante, elle a une empreinte et offre à ses habitants une ouverture à l’imagination.

Certaines villes ont tendance à se concentrer sur le long terme, à ne pas suivre de solutions standardisées, mais à favoriser l’individualité et la diversité. En effet, les villes sont au centre de la logistique, du commerce, du marketing et de la finance, elles ont besoin d’intégrer plusieurs profils (artistes, artisans, designers, acteurs, culturels, investisseurs, habitants, etc.) par une approche sensible, pédagogique et innovante, dans les processus de planification urbaine durable et de construction de territoires connectés, tout comme dans les études et dans les stratégies d’élaboration d’un processus créatif.

Au moment où le monde semble subir un changement de paradigme, les villes prospèrent et se renouvellent grâce à un esprit entreprenant et à une sensibilité aigue d’une conception urbaine écologique qui façonne les environnements physiques et sociaux. Ainsi, les cités intelligentes ont pour vocation d’assurer une adéquation entre les projets territoriaux et les besoins effectifs des usagers/habitants et leur intégration dans l’écosystème de la production urbaine.

Lieu et date

Le colloque aura lieu à Djerba (Tunisie) du 02 au 06 juillet 2023.

Modalités de soumission

Le résumé d’une communication ne doit pas dépasser les 4000 caractères (espaces compris), le résumé d’un poster ne doit pas dépasser les 2000 caractères (espaces compris). Chaque résumé comporte l’axe d’intervention, un titre, nom et prénom, affiliation, 5 mots-clés, une bibliographie et une brève biographie (500 caractères).

  • Langues de soumission : Arabe, Français ou Anglais.
  • Deadline d’envoi : le lundi 20 mars 2023 (minuit)
  • Adresse électronique d’envoi : digi.artsandsciences@gmail.com

Modalités d'évaluation et de publication

Les résumés, une fois anonymisés, seront soumis à un comité scientifique pour une expertise en double aveugle.
L’acceptation des propositions n’engage pas le principe de sa publication dans les actes du colloque. Chaque article parvenu sera évalué suivant le même principe de double aveugle.
Les publications seront sous forme d’un :

  • Article long, de 000 30 caractères (espaces compris).
  • Article court, de 000 10 caractères (espaces compris).

NB : Les communications doivent obligatoirement être sous forme de diaporama.
Le canevas du poster sera envoyé une fois le résumé accepté

Dates clés

  • Date limite d’envoi des résumés : lundi 20 mars 2023
  • Notification aux auteurs : lundi 03 avril 2023
  • Envoi du texte intégral de la participation : lundi 22 mai 2023
  • Le colloque aura lieu à Djerba (Tunisie) du 02 au 06 juillet 2023

Frais de participation

  • Pour les Tunisiens et les Maghrébins, 800 DTN.
  • Pour les non-Maghrébins, 350 €.
 
  • 600 DTN : hébergement couvrant [4 nuitées] dans un hôtel 4* pension complète et en chambre double. Cette somme doit être transférée obligatoirement avant le 17 avril 2023.
  • 200 DTN : frais d’inscription, le pack du colloque et les sorties. Ce montant sera remis le 02 juillet au service d’accueil du colloque à l’hôtel, ou transféré avant cette date.

Partenaires

  • Centre de recherche en numérique de Sfax.
  • Université Salah Boubnider Constantine 3. Algérie.
  • Commissariat régional des affaires culturelles de Médenine.
  • Institut Supérieur des Beaux -Arts de Tunis (Univ. Tunis).
  • BATir-ULB, École Polytechnique de Bruxelles.
  • Laboratoire MICA, Univ. Bordeaux Montaigne.
  • Ordre des Architectes de Tunisie (OAT).
  • Union des Artistes Plasticiens Tunisiens.
  • Association Bizerte Smart City.

Comité d'organisation

  • Faten HUSSEIN (Univ. Carthage)
  • Fatma CHAFFAI (Univ. Carthage)
  • Ferdaws BELCADHI (Univ. Carthage)
  • Hayet BADRANI (Univ. Carthage)
  • Jihen HENTATI LAAROUSSI (Univ. Tunis)
  • Neila CHABCHOUB DAMMAK (Univ. Sfax)

Comité scientifique

  • Mohamed BOUATTOUR, Professeur (Univ. Sfax).
  • Mounir DHOUIB, Professeur (Univ. Carthage).
  • Samia BEN RAJEB, Professeure (Univ. Libre Bruxelles).
  • Damien CLAEYS, Professeur (Univ.Cath. Louvain).
  • Cécile CROCE, Professeure (Univ. Bordeaux Montaigne).
  • Imen BEN YOUSSEF ZORGATI, Professeure (Univ. Montréal).
  • Ferdaws BELCADHI, MC-HDR (Univ. Carthage).
  • Faten HUSSEIN, MC-HDR (Univ. Carthage).
  • Ramzi TURKI, MC-HDR (Univ. Sfax).
  • Nicolas NERCAM, MC-HDR (Univ. Bordeaux).
  • Ali WALI, MC-HDR (Univ. Sfax).
  • Mounir TRIKI, Professeur (Univ. Sfax).
  • Yousri KESSENTINI. MC-HDR (CNR Sfax).
  • Omeur BELHEDI, Professeur (Univ. Tunis).
  • Laurent LESCOP, Professeur (Univ. Nantes).
  • Daniel TEJERINA, Professeur (Univ. Alicante - Espagne).
  • Rofia ABADA-ARZOUR, MC-HDR (Univ. Salah Boubnider Constantine 3 Algérie).
Président du colloque
  • Mounir DHOUIB, Professeur (Directeur EDSIA- ENAU, Univ. Carthage).
Coordinateur du colloque
  • Ramzi TURKI, MC-HDR (Responsable de l’Équipe ADNT, Univ. Sfax).
Directeur du Laboratoire (LLTA)
  • Mohamed BOUATTOUR, Professeur (Univ. Sfax).
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