Médiations - Informations - Communication - Arts
Date/heure
28/01/2022
16 h 00 - 18 h 00
Catégories
Pour des raisons sanitaires, le colloque se déroulera en ligne sur Zoom. Merci de prendre contact avec les Responsables de l’Axe ADS afin d’obtenir le lien : Cécile Croce et Nicolas Nercam.
Les contes des Mille et Un réels
Ce que l’art touche n’est jamais ce que l’on croit, souvent ce qui nous échappe et glisse le long de ses métamorphoses au point qu’à force de fiction, peut-être, il esquisse quelque réel. Ce séminaire en dessine deux voies, celle de l’animation et celle de la mystification.
Coordination Cécile Croce
Nicolas Noel : « La figuration du réel en question : le documentaire animé »
Le documentaire animé est un nouveau genre hybride, encore méconnu, renvoyant à un paradoxe. En effet, l’idée même que le cinéma documentaire puisse avoir recours à l’animation semble paradoxale si l’on considère que le film d’animation se situe du côté de la fiction alors que le documentaire s’efforce de retranscrire la réalité. A travers des enjeux politiques, poétiques et poïétiques, couplés à des choix narratifs et esthétiques singuliers, nous pensons que l’introduction de l’animation dans le cinéma documentaire présente de nouvelles potentialités dans la figuration du réel.
Nicolas Nouhaud : « La réalité à travers l’art, la mystification et l’université »
On associe souvent la réalité à la vérité. Au contraire, la mystification serait l’art de présenter comme réel l’irréel. La crédulité que peut convoquer une mystification peut donner forme au réel comme à l’irréel, elle montre ce qui est possible ou ce qui pourrait l’être, du moins dans l’esprit des individus. Alors, la mystification ou le canular sauraient décrire ou révéler une vérité occultée.
À l’annexe de ces réflexions, on évoquera également les tensions entre réalité et recherche. On accordera alors « réalités » au pluriel. La réalité universitaire est-elle la réalité la sociale ? À travers son langage et sa méthode, la recherche peut donner l’impression d’évoluer dans une réalité alternative. Plus qu’une tension entre la recherche et son sujet, c’est aussi une tension entre l’individu chercheur et ses réalités.