Date/heure
12/10/2016
15 h 00 - 18 h 00
Emplacement
la MSHA
Catégories
Séminaire de l’axe ADS : figures de l’urbanité (2015-2017)
Anthropotechniques de l’auto-design – Cycle 2 – Séance 1
Sous la responsabilité de Bernard Lafargue et Thomas Brunel
Mercredi 12 octobre 2016 – 15h – 18h, MSHA, Pessac
ligne B, station de tram » Montaigne-Montesquieu «
Présenté par Bernard Lafargue, professeur des universités, responsable de l’axe Art, scénographie, design : figures de l’urbanité (ADS)
Cette première séance sera composée de 2 séquences.
- Bilan et projets de colloques, conférences, événements, etc.
- Conférence de Patrik Marty
Intervenant
Droit et devoir d’ingérence créative de l’eau.
Patrik Marty, Docteur en Arts et Sculpteur/Plasticien
Présentation de l’ouvrage : L’Eau de l’Art, une dynamique d’une esthétique écosophique
La réalité d’une pratique artistique écosophique (Guattari) apparaît aujourd’hui avec force d’évidence comme un riche terrain d’expérimentations. Sur plusieurs continents, des artistes (Ichi Ikeda, Basia Irland, Rùrï, Buster Simpson…) portent leurs regards et leurs travaux sur les mutations de notre rapport à la nature, notre nature d’être, et son devenir, dans une refonte totale du vivre ensemble ou ce que cela va entraîner. D’où l’intérêt d’incorporer la vision moins anthropocentrique proposée par la Deep Ecology (Arne Naess). L’art contemporain (EcoArt) devrait tenir une place prépondérante dans un naturalisme engagé (Pierre Restany), seule réponse possible pour une ouverture d’esprit nécessaire aussi bien à l’habitant de la terre qu’à l’artiste.
L’Eau de l’Art est une source inépuisable d’adaptabilité transculturelle et transdisciplinaire. Les artistes de l’Eau de l’Art, force de propositions incontournable, sont totalement en phase avec cet instant historique d’une nouvelle modernité et d’une civilisation hors-sol.
Cette communication propose d’analyser comment les artistes vivent plusieurs sens de l’Eau, comme nous vivons plusieurs sens de la Nature. Une Eau de l’Art concomitante du phénomène aujourd’hui incontournable d’une planétarisation de la prise de conscience des nécessités. L’utilisation de l’eau dans la création contemporaine est un symbole et une affirmation de la résurgence de la pensée humaine. C’est le propos du livre L’Eau de l’Art, une dynamique d’une esthétique écosophique.
Thème 2015-2017 : Anthropotechniques de l’auto-design – Second cycle
Problématique
Dans notre monde de l’art, qui a succédé à celui de l’idéologie, le souci esthétique de soi est devenu le souci fondamental. Il a pris la forme de « l’auto-design ». Pour le pire comme pour le meilleur. Le pire lorsque ses artistes-designers phares prennent la place du philosophe-roi de La République et de ses mille épigones pour mettre en œuvre un « design total » habile à drainer le désir de servitude volontaire de « l’homme-pluvier » du Philèbe, comme le craint une lignée de penseurs, de Marx à Stiegler en passant par Loos ou Foster. Le meilleur comme l’espère une autre lignée, qui va de Nietzsche à Sloterdijk en passant par Michaud, Groys ou Shusterman, lorsqu’ils suscitent en tout un chacun le désir de designer sa propre existence pour ajouter l’exotisme de la petite touche de son auto-design au « design global » de la sculpture sociale du monde de l’art. Ce n’est que dans cette dernière perspective, sociale, éthique, politique et écosophique, que le fameux vœu de William Morris: « être beau de corps, de cœur et d’esprit en travaillant de conserve avec ses concitoyens dans un bel environnement » pourrait se réaliser.