Séminaire Matérialité et Numérique – Séance 3

Présentation

Matérialité et numérique sont souvent des termes vus comme opposés de par leur nature même ou par ailleurs poreux. Si “La matière est tout ce qui se touche, et possède corps et forme” (Browaeys : 2019), la conception de la matérialité a changé, passant par différents concepts et compréhension, allant de la philosophie au scientifique, en passant par l’art. Au travers des instances et des expérimentations du numérique, elle est redéfinie dans sa nature. Questionnant les liens existants entre le numérique et la matérialité, l’objet de ce séminaire est de faire des pas de côté pour tisser des liens entre le design, les sciences de l’information et de la communication et les arts.

Séance 3 - Interface Homme-machine

Ce séminaire a pour but de présenter un exposé de nos travaux en cours sur les relations humain/machine, notamment au travers de l’interaction en lien avec la notion d’individuation de Simondon (références aussi aux travaux complémentaires de Guchet) et en lien aussi avec la notion de transaction coopérative de Zacklad, en tant qu’appropriation interprétative et actionnelle de l’usager-acteur en contexte (ou pas) d’innovation technique et sociale. L’un n’entraînant pas l’autre.

Ceci nous permettra après ces approches d’ancrage théorique de questionner avec des exemples de terrains éducatifs, les enjeux et freins possibles de ce qu’on nomme innovation autant en corporeité individuelle que sociale (corps humain vs corps social).

Un débat autour de questions arts et sciences pourrait clôturer cela.

Dans leurs représentations visuelles, les interfaces homme/machine ne se contentent pas toujours d’un contact avec le corps, mais parfois le pénètrent et s’y intègrent de manière plus permanente. Ces imaginaires issus de la science-fiction soulèvent des questions d’intimité corporelle, de sensations altérées par le numérique et de matérialité dans le numérique.

Intervenants :

• Catherine Pascal est MCF HDR en Sciences de l’Information et de la Communication. Ses recherches portent sur les transcultures, représentations et innovations sociales en approches méthodologiques mixtes sur terrains institutionnels et économiques alternatifs. Approches critiques sur capitalisme cognitif.
• Benjamin Lorre est docteur de l'USPN (LabSIC, 2017, post doc à Nanterre 2019). Il est chercheur en sciences sociales et innovation. Il s'intéresse aux mécanismes et processus d'innovations sociales, technologiques et éducatives. Il pratique les méthodes mixtes. Son approche est réflexive.
• Thomas Brunel est chercheur associé au laboratoire MICA et intervenant en MMI. Ses recherches portent sur le corps et ses représentations dans la culture populaire et l'art au travers de figures comme le cyborg, le mutant ou le robot.

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