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You are currently viewing Séminaire axe ADS : Anthropotechniques de l’auto-design – Cycle 2 – Séance 3

Date/heure
18/01/2017
14 h 00 - 17 h 00

Emplacement
la MSHA - salle 2

Catégories


Séminaire de l’axe ADS : figures de l’urbanité (2015-2017)

Anthropotechniques de l’auto-design – Cycle 2 – Séance 3

Sous la responsabilité de Bernard Lafargue et Thomas Brunel


Mercredi 18 Janvier 14h-17H, MSHA, Pessac

Intervenant

Quand les nanotechnologies rencontrent le design de mode : vers de nouvelles anthropotechniques

Par Anne-Cécile Lenoël, Doctorante en Design et chargée de cours en licence design à Bordeaux Montaigne

Les nanosciences et les nanotechnologies semblent définir un nouveau paradigme de notre modernité.

Les recherches sur les nanotechnologies suscitent, en effet, des espoirs importants en raison des propriétés particulières de la matière à l’échelle nanométrique qui permettent d’envisager de nouvelles fonctions jusqu’ici inimaginables.

L’intrusion des nanotechnologies dans les dimensions les plus intimes du design de mode déplace les limites en ouvrant de nouvelles perspectives pour les anthropotechniques de l’ « auto-design ».

Ce séminaire propose de donner la parole à Mehdi Hassouna, Chloé Legeaud, Maelle Segurel, Neda Valcheva et Agathe Vincent, jeunes designers en devenir de la Licence 2 Design de l’Université Bordeaux Montaigne. Ils exposeront les visions alternatives qu’ils ont choisies de questionner au cours des séances de l’atelier de design de mode animé par Anne-Cécile Lenoël.

Doctorante en design (MICA) depuis novembre 2012, sous la direction de Cécile Croce, et chargée de cours. Après un parcours de designer indépendante, Anne-Cécile Lenoël questionne l’engagement social du design contemporain dans son soutien à l’innovation ascendante et la participation transformative des consommateurs.

Thème 2015-2017 : Anthropotechniques de l’auto-design – Second cycle

Problématique

Dans notre monde de l’art, qui a succédé à celui de l’idéologie, le souci esthétique de soi est devenu le souci fondamental. Il a pris la forme de « l’auto-design ». Pour le pire comme pour le meilleur. Le pire lorsque ses artistes-designers phares prennent la place du philosophe-roi de La République et de ses mille épigones pour mettre en œuvre un « design total » habile à drainer le désir de servitude volontaire de « l’homme-pluvier » du Philèbe, comme le craint une lignée de penseurs, de Marx à Stiegler en passant par Loos ou Foster. Le meilleur comme l’espère une autre lignée, qui va de Nietzsche à Sloterdijk en passant par Michaud, Groys ou Shusterman, lorsqu’ils suscitent en tout un chacun le désir de designer sa propre existence pour ajouter l’exotisme de la petite touche de son auto-design au « design global » de la sculpture sociale du monde de l’art. Ce n’est que dans cette dernière perspective, sociale, éthique, politique et écosophique, que le fameux vœu de William Morris: « être beau de corps, de cœur et d’esprit en travaillant de conserve avec ses concitoyens dans un bel environnement » pourrait se réaliser.