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Présentation de l’axe ADS

Responsables Cécile Croce et Nicolas Nercam

Le présupposé philosophique fondamental de cet axe est que « le monde a pris conscience qu’il est un monde de l’art ». Il faut donc analyser ses figures comme des figures de l’art en faisant appel à la philosophie et aux sciences humaines et sociales sans exclusive. Lors de ces dernières décennies, le design est devenu la figure principielle de ces figures de l’art car il ne peut se réaliser qu’en se pensant comme tel (« cosa mentale »). C’est pourquoi le concept d’« art-design » distingue les activités de cet axe.

Mots clés

art, design, esthétique, sciences de l’art, activisme, ingérences créatives, intelligence artificielle, intempestif.

Membres

Ingérences et intelligences. Ma maison

Considérer que l’art ne relève pas seulement de l’imaginaire, mais aussi de productions, de créations nous permet de dépasser le dilemme de son autonomie ou de son hétéronomie, pour mettre en avant la question de sa créativité subversive et de ses ingérences. Repoussant par nature les limites ou barrières de ses supposées compétences, l’art en vient à les troubler au point de « performer » des actions politiques directes ou des militances actives (activisme), prenant à l’occasion telle ou telle figure, du chercheur (Talon-Hugon) à l’humoriste (Lafargue) en passant par le remédiateur (Tremeau), le Pygmalion esthète (Orlan, Barney, etc…)

L’art est, par nature, intempestif (Nietzsche), contre son temps parce que dans son temps, critique car désireux d’artialiser un monde plus libre, plus beau, plus juste. Si certains esthéticiens continuent à penser l’art comme un irréel d’évasion quitte à « disserter sur ce qui nous condamne à l’impasse », les chercheuses et chercheurs d’ADS font le choix de mettre en avant la fonction critique de l’art pour « apprendre à penser le ravage » – c’est à dire être engagés « par la même inconnue que les activistes qui tentent de réinventer les communs » (Stengers).

Témoigner est déjà une forme d’ingérence. Certaines créations reflètent les grands sujets du moment : crise écologique, conflits, répression, inégalités, précarité, identité… résonnent partout comme des leitmotivs. Les artistes, parce qu’ils sont des sismographes, sont des lanceurs d’alerte incontournables. Ils ont la responsabilité de ceux qui pensent la « réalité de l’art de créer », et celle de faire cohabiter toutes ces descriptions du monde, un monde qui aujourd’hui essaye de réinventer du sens, face à ˝ l’effondrement ˝.

La notion d’ingérence créative, médiation interrogeant les liens entre la vie quotidienne et l’innovation intellectuelle, entre l’expérience vécue, la vie réelle, et les idées qui en naissent, a été mise à l’œuvre lors des séminaires de l’axe ADS (2019-2021). L’ingérence créative permet des rapprochements improbables pour créer des synergies, des compréhensions autres qui vont engendrer des ruptures de paradigmes et des modifications d’analyses. L’ingérence créative vise in fine à maïeutiser les talents aliénés ou anesthésiés pour permettre à tout-un-chacun d’apporter sa petite touche au patchwork sociétal in progress.

A cette notion d’ingérence, déclinée au pluriel (ingérences), les chercheuses et chercheurs d’ADS ont souhaité associer celle d’intelligences, qui renvoie moins aux connaissances qu’à la dynamique de compréhension et, aussi bien à l’accord possible entre les êtres ou les contextes différents (« en bonne » ou « en mauvaise » intelligence). Aux « intelligences multiples » (Gardner) s’ajoute aujourd’hui celle de la machine intelligente, l’IA, à partir de laquelle ou avec laquelle l’art offre une nouvelle vision de l’humanité. En quoi et pourquoi l’homme est-il un cyborg ? Quels sont les droits et devoirs de ces cyborgs in progress dans un univers in progress ?

L’esthétique et les sciences de l’art ne sont donc en rien rendus obsolètes par les nouveaux territoires politiques, économique, sociaux, psychiques investis par l’art, mais elles doivent être revisitées, repensées avec eux. Les chercheuses et chercheurs d’ADS ont choisi cette année pour premier champ d’étude : « Ma maison », entendue comme ce qui donne à l’être protection et repère, lui assure un espace in/extime de plus en plus domotisée et connectée. Si notre première maison est assurément notre corps propre, qu’en-est-il de celles (de la salle de classe au bureau en passant par les voitures, trains, avions, etc…) dans lesquels nous passons notre vie, comme dans autant de bulles ou sphères concentriques, centripètes ou centrifuges (Sloterdijk), irrémissiblement lost in translation… ? « Ma maison » sera donc interrogée en direction de trois pistes de recherche : celle du monde connecté, celle du corps vécu, celle des urbanités.

Eléments bibliographiques du texte :

  • Agamben, Giorgio : 2006, 2014, Qu’est-ce qu’un dispositif ? Paris : Payot & Rivages.
  • Bellet, Maurice : 2016, Un chemin sans chemin, Bayard Culture.
  • Castoriadis, Cornelius : 1975, L’institution imaginaire de la société, Paris : Seuil.
  • Coccia Emanuele : 2021, Philosophie de la maison. L’espace domestique et le bonheur, Bibliothèque Rivages, Payot & Rivages.
  • Gardner, Howard : 1996, 2004, Les intelligences multiples, Forum. Education. Culture, Retz.
  • Groys, Boris : 2015, En public. Poétique de l’auto-design, Paris : PUF.
  • Lafargue, Bernard : 2019, «Pourquoi un habile savoir-faire-rire est le propre de l’art (Des visages grimaçant de rire jaune-zen de Yue Minjun au caprico discrèteme,t régicide des Ménines en passant par le trompe-l’œil résolument idiots de Liu Bolin et un Puppy colossal et fleuri de Koons », in Le savoir-rire de l’art, Revue d’études esthétiques Figures de l’art n 37, Pau : PUPPA, pp. 91-111.
  • Stengers, Isabelle : 2020, Réactiver le sens commun. Lecture de Whitehead en temps de débâcle, Les Empêcheurs de penser en rond, La Découverte.
  • Sloterdijk, Peter : 1998, 1999, 2004 (3tomes), Sphères, Suhrkamp Verlag,
  • Talon-Hugon, Carole : 2021, L’artiste en habits de chercheur, Paris : PUF.
  • Tremeau, Tristan : 2001, « l’artiste médiateur », in Artpress, n° 22 hors-série “Les écosystèmes du monde de l’art”, sous la direction de Norbert Hillaire et Catherine Millet, novembre 2001, pp. 52-57.

Activités de l’axe

Les séances mensuelles des séminaires alternent une recherche menée par des chercheuses et chercheurs de l’axe et par des invités sur la thématique choisie avec la présentation d’une recherche doctorante.

Au moins un colloque annuel international de l’axe est mis en place : faisant suite à « QueeRriser l’esthétique » (2020), « L’activisme artistique et la mondialisation de la scène de l’art » (2021), « Faut-il décoloniser la pensée sur l’art ? » (dir. Nicolas Nercam), avec Cécile Croce et Bernard Lafargue, est prévu pour 2022. Ce colloque est établi avec des partenariats tissés entre les axes du MICA, avec d’autres Unités de Recherche de l’Université Bordeaux Montaigne ou d’autres universités, notamment des universités étrangères.

Une attention particulière est portée aux manifestations artistiques accompagnant les manifestations scientifiques de l’axe (avec des structures partenaires). Également, les manifestations scientifiques et artistiques portées par l’Axe ADS peuvent s’inscrire dans une dimension pédagogique (dans l’optique d’une « recherche / création), en parallèle avec la formation du Master « Artiste intervenant : pratiques artistiques et actions sociales » de l’Université Bordeaux Montaigne (en témoigne le colloque international sur « l’activisme artistique » en mai 2021).

Ces lignes de recherche enrichies des colloques et manifestations ont le dessein de nourrir un projet de recherche porté par des membres d’ADS et transversal aux problématiques des autres axes du MICA.

L’axe ADS aborde les grandes lignes d’orientation scientifique du MICA (Inclusion – Transition – Protension) de façon dynamique et transversale, au sein d’une démarche de « création / recherche », abordant tant des questions d’épistémologie des arts et du design que des questions touchant aux pratiques artistiques et aux interstices entre arts et social dans le contexte technoscientique actuel.

Inclusion :

La question de « l’inclusion » se conçoit par rapport à la question de « l’exclusion ». Dans le domaine des sciences de l’art et du design, l’axe ADS prend le parti d’aborder les normes qui régissent la délimitation de lignes de partage (inclusion / exclusion) selon deux perspectives principales :

  • Questionnement sur la construction de lignes d’inclusion ayant structurées, le champ de l’appréciation artistique, depuis la modernité en arts,

    • Intérêt pour la construction des histoires de l’art de communautés minoritaires, marginalisées, voire ostracisées (le postcolonial, le genre et le transgenre, le national et le transnational, le handicap, le multiculturalisme, écoféminisme, intersectionnalité, épidémie et dignité humaine).

    • Articulation de la notion d’art avec les nouvelles créations de NFT (et les nouvelles stars du marché)

  • Questionnement sur l’inclusion du domaine des pratiques artistiques et du design dans le domaine du social et du politique,

    • Développement d’un « artivisme » ou d’un « activisme artistique » – mettant à l’épreuve les notions d’autonomie et hétéronomie de l’art – art participatif en milieu urbain et design des organisations.

    • Extension de la notion à l’e-inclusion/e-exclusion à laquelle ne sauraient être réductibles les nouveaux usages du numériques questionnés par l’art contemporain, en particulier autour de la question du corps.

La notion d’inclusion s’entendra ainsi en articulation avec celle d’appropriation (des usages, des pratiques, des imaginaires), de connexion (entre les univers médiatiques sollicités), mais aussi d’ingérence de l’art dans les affaires sociales et politiques (et réciproquement ?). Elle peut s’entendre avec une approche inclusive de ce qui constitue la biodiversité, incluant humain.es et non humain.es.

La première année thématique d’ASTASA (« L’art face à la pandémie ») répond, sur 4 saisons, à la question de l’inclusion : pratiques/pensées artistiques en souffrance ou renouvelées par le contexte social, politique, de santé, à l’examen de différents territoires et champs identifiés.

Cette notion d’inclusion est aussi interrogée à travers certains numéros de Figures de l’art, comme L’art des villes (n° 31, 2016).

Quelques références bibliographiques récentes des chercheuses et chercheurs de l’axe :

  • Croce, Cécile, « Hang the DJ : Esthétiques écraniques et Dystopies du Moi », et Préface : « Autodétermination informationnelle et techniques numériques », in Humanités et tournant numérique. Discours et créativité, sous la direction de Mohamed Mohsen Zerai, ed. Association Image, Savoirs et Communication culturelle, Université de Sfax, Tunisie, 2019, p.31-45 et p.7-11 (préface).
  • Croce, Cécile, « La recherche par l’art en 7 Joconde » , in Art, Recherche, Animation. Dans l’animation et dans la recherche : expérimentations artistiques. Quelles interactions pour quelles transformations ? (p. 40-58), Co-direction du numéro avec Chantal Crenn, Avant-propos co-signé avec C. Crenn  (p ;13-22), Conclusion (p.311-312) ; Cse éditions, 2020.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « Design et participation urbaine : prospection d’indicateurs sociaux », Essai pour la bourse doctorante de la Chaire « Gilles Deleuze – Métropole, nature, démocratie », Fondation Bordeaux Université, 2016-2017, consultable en ligne.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « Protocoles interfaciaux : quand le design contemporain participe de la conversation sociale », in Soufiane Rouissi et Anne Beyaert-Geslin (dir.), La vie interfaciale. Regards croisés en SIC et en arts, Pessac, MSHA, 2019, pp.127-139.
  • Navarro Murielle et Lenoël Anne-Cécile, « Covid-challenges artistiques : expériences sensibles du rire dans l’espace domestique », in L’art face à la pandémie, 2021, AST-ASA, Revue numérique d’esthétique, consultable en ligne.
  • Nercam, Nicolas « Pensées postcoloniales, esthétique de l’art contemporain et mondialisation », dans la revue en ligne Proteus. Cahiers des théories de l’art, n°8, Que fait la mondialisation à l’esthétique ?, sous la direction de Bruno Trentini et Perin Emel Yavuz, mars 2015, pp.64-72, consultable en ligne.
  • Nercam, Nicolas « De la dimension politique de l’art moderne et contemporain en Inde », Implications Philosophiques, « Arts et pouvoir : Inde et Iran contemporain », sous la direction de Sylvie Taussig (CNRS) revue en ligne, juillet 2017.
  • Sagot, Stéphanie, Agir dans son lieu, exposition collective, Le nouveau Ministère de l’Agriculture, commissariat Julie Crenn, centre
    d’art Transpalette, Bourges, du 15 octobre 2021 au 15 janvier 2022 (expo)

Transition :

La question de la « transition » se conçoit par rapport à la question de la « fixité ». La notion de « transition » est abordée par l’axe ADS principalement au travers de l’étude de « l’objet transitionnel » (objet intermédiaire, de médiation, de passage, mais aussi de métamorphose) dans le domaine de la culture, des arts, du design et de la scénographie urbaine selon deux perspectives principales.

  • Questionnement sur le « corps en transition » et de ses mutations contemporaines,

    • Le corps cybernétique comme lieu de transition à l’âge de l’anthropocène, transitions sexuelles et transhumanisme

    • Les rapports homme-machine pensées avec l’IA (geste artistique, humanités numériques), interrogés également sur les questions de soin et de santé préventive.

  • Questionnement sur les espaces de « transitions artistiques et urbaines »,

    • Hétérotopies, design urbain, art et écologie, art / design et scénographie urbaine, pratiques artistiques écotopiques (« fictions concrètes » selon S. Sagot, visant à « créer des
      ruptures ou tout au moins des transitions dans nos modes de vie dans une
      approche projective » ) et adaptation du droit aux évolutions sociales.

    • Les nouveaux usages déterminant les rapports entre les citoyens et avec les objets culturels (musées virtuels, nouvelles pratiques de la médiation artistiques)

La notion de transition permet de travailler des acceptions apparemment différentes du mot mais souvent mises en regard, en dialogues, en transferts, et de façon éminemment actuelle dans les œuvres d’art contemporain. Il s’agit en particulier d’approcher les intelligences de l’art qui, en « sismographe de la société », du contexte qui le porte, s’inquiètent de ce que nous nommons « transitions ». Certaines notions pourront être revisitées : celle d’inframince proposée par Marcel Duchamp en regard des champs interrogés ; celle d’objeu proposée par Francis Ponge questionnée dans les interactions plus ou moins malignes entre le sujet et l’objet.

Plusieurs numéros de Figures de l’art touchent ainsi la question des transitions : Art et design : une histoire d’humour (n°34, 2017) ; Le devenir cyborg du monde (n° 35, 2018) ; QueeRriser l’esthétique (n° 39, 2021).

Quelques références bibliographiques récentes des chercheuses et chercheurs de l’axe :

  • Chateau-Canguilhem, Johann « Le Déclic, Ghost In The Shell, Druuna : érotismes du corps augmenté dans la bande dessinée », dossier « Le corps augmenté dans la bande dessinée », Captures, vol. 4, no 2, novembre 2019, consultable en ligne.
  • Chateau-Canguilhem, Johann « Waifu », Immersion n°4, novembre 2019
  • Croce, Cécile, « Les chaînes dorées de Protée sous les feux des transexpériences artistiques », in Le devenir-cyborg du monde, revue d’études esthétiques Figures de l’art n°35, PUPPA, Pau, 2018, p.227-240
  • Croce, Cécile, « L’exposition du futur. Enjeux esthétiques de la médiation culturelle artistique revisitée », in Astasa, Arts, Sciences et technologies, mis en ligne le 26 juin 2021, consultable en ligne.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « Design et société : L‘émergence de la figure du consommateur-designer », in Hélène Crombet (dir.), Création, créolisation, créativité, Essais, Revue interdisciplinaire d’Humanités, Ecole Doctorale Montaigne-Humanités, Université Bordeaux Montaigne, hors série, 2015, pp. 43-55.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « Porosités poïétiques fictionnelles. Partage du sensible et perspectives anthropocentrées singulières », in Stéphanie Cardoso, Mélanie Bourdaa (coord.), Design et Transmedia : le croisement des disciplines de SHS, Revue française des sciences de l’information et de la communication, n° 10, 2017, consultable en ligne.
  • Navarro Murielle et Lenoël Anne-Cécile, « Dé-genrer le Care : relecture critique et artistique du Petit chaperon rouge », in Bernard Lafargue et Cécile Croce (dir.), QueeRriser l’esthétique, Revue d’études esthétiques Figures de l’art, n°39, Pau, Presses Universitaires Pau-Pays de l’Adour, 2021, pp.111-126.
  • Nercam, Nicolas « Art contemporain indien et expériences urbaines », participation à la publication Poétique(s) du numérique 3. Imaginaire et scènes nouvelles des villes, sous la direction de Franck Cormerais et Jacques Athanase Gilbert, éditions l’entretemps, Lavérune, 2015, pp.141-153.
  • Nercam, Nicolas « Espaces urbains, construction identitaire et art contemporain indien ; le cas des réalisations de Nikhil Chopra et Zarina Bhimji », publié dans la revue Études romanes de Brno, Vol.38, Issus 1, 2017, pp.163-179.
  • Sagot, Stéphanie, Manifeste pour une agriculture de l’amour, Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, Stéphanie Sagot et Suzanne Husky, avec Hervé Covès, Editions du Brame, 2021 (ouvrage)
  • Sagot, Stéphanie, Eléments de langage, Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, Stéphanie Sagot et Suzanne Husky, Revue Lili, La Rozen et le Marimba N°3, centre d’art contemporain La Criée, Rennes, 2021 (portfolio artistique)

Protension :

La question de la « protension » se conçoit par rapport à la question de la « rétention ». La notion de « protension » est abordée par l’axe ADS afin d’approcher les processus de création et d’innovation des pratiques artistiques et du design. Cette notion sera abordée selon deux perspectives principales :

  • Questionnent des prospectives sur le devenir d’une articulation entre pratiques artistiques et technologies communicationnelles et multimédia.

    • Impact des programmateurs au sein des projets en arts et en design, le « cyborg » et les multiples incarnations du corps amplifié – vers « un corps fantasmé », corps et environnements technologiques, arts / design / biodiversité, durabilité.

    • Renouvellement des imaginaires en articulation aux projections inaugurées par les technosciences, déplacement des problématiques artistiques.

  • Questionnement sur les interstices entre arts, design et décideurs sociaux et politiques

    • Le devenir des commandes publiques, l’évolution juridique des lois de propriété intellectuelles, la place de l’artiste comme nouvel acteur social.

    • Les questionnements interdisciplinaires engendré par les nouveaux objets artistiques : NFT, art digital, mobile art.

La notion de protension peut se fonder sur les articulations entre les intelligences questionnées par l’art et les ingérences qu’il se permet ou qu’il met en lumière. Son cadre, social et politique, compte sur les dispositifs technoscientifiques de nos contextes et leurs imaginaires. Elle peut être par exemple envisagée dans une perspective écoféministe intersectionnelle (non essentialiste), dans le contexte de l’anthropocène entendu dans une perspective critique (Plantacionocène, Thanatocène, Capitalocène et Chtulucène) et interrogé au travers de l’art design ainsi les propositions artistiques du Nouveau Ministère de l’Agriculture.

Cette notion est relevée avec la seconde année thématique d’ASTASA (« Le geste à l’ère des nouvelles technologies »), prévu sur 4 saisons (2021-2022).

Cette notion de protension est aussi interrogée à travers certains numéros de Figures de l’art, comme Le savoir-rire de l’art (n° 37, 2019).

Quelques références bibliographiques récentes des chercheuses et chercheurs de l’axe :

  • Croce, Cécile, « Du queer à l’esthétique : les chemins de traverses », in QueeRriser l’esthétique numéro de la Revue d’études esthétiques Figures de l’art Co-direction du numéro avec Bernard Lafargue (p.217-230). Avant-propos co-signé avec Bernard Lafargue (p. 13-26) ; Entretien avec la Casa de las Maryposas (335-340), PUPPA, 2021.
  • Croce, Cécile, « Balcons. Devenirs numériques des rapports sociaux », Cécile Croce et Corinne de Thoury, in Astasa, Arts, Sciences et technologies, mis en ligne le 26 juin 2021, consultable en ligne.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « Incommunication : design et médiation », in « Les incommunications », Hermès, La Revue, 2019/2 (n°84), Paris, CNRS Editions, pp. 175-178, consultable en ligne.
  • Lenoël, Anne-Cécile, « De l’agilité des systèmes informationnels du design : tentative de compréhension des mutations participatives », in Lise Viera, Annick Schott et Noble Akam (coord.), Actes de la XIVe Conférence internationale EUTIC, Bordeaux 2018, « Adaptabilité, flexibilité, agilité des systèmes informationnels », Pessac, MICA-UBM, 2019, pp. 226-241, consultable en ligne.
  • Nercam, Nicolas « Les projets Web de Shilpa Gupta : Net Art, une des facettes de l’activisme artistique en Inde » in ‘Le Net Art. Hybridation et pratiques cybernétiques’, Ligeia. Dossiers sur l’Art, n°181-184, juillet-décembre 2020, sous la direction de Giovanni Lista et de Ramzi Turki, Paris, 2020, pp.132-143.
  • Sagot, Stéphanie, Exposer le projet d’une uchronie écotopique ou les formes d’un sens commun polémique. J. Dupont., S. Sagot ,& Husky S. (Le Nouveau Ministère de l’Agriculture). Figures de l’art n°38. 2021 (article scientifique)
  • Sagot, Stéphanie, Aterrir, exposition collective, Le nouveau Ministère de l’Agriculture, commissariat Julie Sicault Maillé, centre d’art La Ferme du Buisson, 2 octobre 2021 – fin janvier 2022. (expo)